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LABO #4


AU (FEU) PAVILLON MAZAR

Participant·es :


Jenny Victoire Charreton

Clém Da Silva

Kazy De Bourran

Rudy Andréas Gardet

Maxime Grimardias

Mag Lévêque

Jordy Martin

Noé Reboul

novembre 2020


En plein Covid, ce laboratoire s’est déroulé en deux temps : deux semaines de recherche au Pavillon Mazar à Toulouse, puis, quelques semaines plus tard, une rencontre différée avec le public au théâtre des Clochards Célestes à Lyon, contrainte sanitaire oblige.


Le thème de ce laboratoire était «
celles et ceux qui restent » : les témoins des disparitions, celles et ceux qui scrutent le vide, errent, attendent, essaient de donner un sens à l’absence.


Nous avons exploré ces figures à travers plusieurs formes :
— une partition chorégraphique et ses ombres, en mémoire d’un prisonnier politique mort en grève de la faim ;
— un dispositif sonore et scénographique autour du départ d’un astronaute, vu depuis l’introspection de sa fille ;
— une litanie des immolé·es par le feu dans le monde ;
— une farce sur la surenchère du deuil, entre hommage floral et chorégraphie de chaises ;
— une performance multimédia intime autour de la transidentité, hommage aux femmes trans suicidées ou assassinées ;
— un jeu scénographique où le sable tombait du plafond, en écho à une marionnette vidéo sur le temps qui échappe ;
— un requiem live accompagné d’images évoquant les étapes du deuil ;
— et la danse légère d’un « monstre-sacs » portant le poids des souvenirs.


L’espace était traversé d’autels, de fantômes, d’ombres et de bâches : une tentative de cartographier ce qui persiste quand tout s’efface.